samedi 15 décembre 2012

1) Implication de Chad Chouinard comme présentateur au panel Travail & Étude



Chad a pris part au 2e Forum Citoyen du 16 novembre 2011 , voici son allocution devant 150 personnes assemblées dans la salle Grundberf :

Bonjour à tous pour votre présence à ce défi citoyen, un défi du présent et d’avenir.
Mon nom est Chad Chouinard, citoyen engagé de l’est de Montréal, membre de Reprendre Pouvoir chargé du projet « l’Expérience du rétablissement », notre groupe d’entraide parallèle où les rencontres ont lieu au Manoir Anjou. De plus, je suis membre du comité des usagers de HLHL et bénévole à l’interne à HLHL. Sans oublier le plus important : j’ai un suivi à l’externe à la clinique Anjou comme utilisateur de services.

« L’INTÉGRATION SOCIALE AU CŒUR DE LA PLEINE CITOYENNETÉ »
Le cœur de l’intégration sociale, c’est d’être respecté et reconnu comme un citoyen à part entière dans tous les domaines aspects de la vie humaine. Le cœur, c’est un cœur de trop, blessé, par la stigmatisation dont souffrent les usagers en santé mentale. L’univers du travail et des études participe grandement à la stigmatisation, ce sont des milieux où l’exclusion se fait toujours sentir et c’est un obstacle à la pleine citoyenneté.

ÊTRE ATTEINT DE PROBLÈME DE SANTÉ MENTALE ET VOULOIR TRAVAILLER OU ÉTUDIER

1- À quoi s’attendre ?
Par expérience, je vous dis qu’il faut s’attendre à rencontrer plusieurs embûches : difficultés d’adaptation et d’intégration, mais je crois à une meilleur perspective d’avenir pour les générations futures.
J’ai fais des études universitaires en enseignement moral et religieux (aujourd’hui Éthique et culture religieuse). J’ai réussi avec difficulté, car à la même époque, j’ai vécu ma première hospitalisation aux soins intensifs et j’ai reçu un diagnostic de PMD.
Dû à mon état de santé, j’ai arrêté temporairement mes études et le travail et je pense que mon état nécessitait un accompagnement psychosocial précoce et une aide pour mon retour aux études, car j’ai vécu un ralentissement cognitif dans un isolement malsain et pénible (oui, j’ai vécu la noirceur dans le sous-sol familial).
Bref, durant mes périodes d’hospitalisation, je n’ai pas eu suffisamment accès à de l’information sur mon éventuel rétablissement, sur les soins et services disponibles à l’externe et ce fut la cause de mon parcours très sinueux. C’est grâce au soutient et à l’amour de ma famille ainsi qu’au temps que m’a accordé le personnel soignant que j’ai pu tenir le coup. J’ai fait un retour aux études avec une angoisse énorme (PHOBIE SOCIALE) car on me questionnait sur mon absence et, à cette époque, le tabou était fort au point de ne pas divulguer la véritable cause, par peur d’exclusion, par peur de PERDRE MON SENTIMENT D’APPARTENANCE. Le fait de ne pas en parler m’a mené à une rechute et à une automédication destructive. De nos jours, je crois qu’il est possible de mieux soutenir les usagers lors d’un retour aux études, grâce au dépistage précoce et à un suivi précoce en favorisant la prévention et l’intégration sociale et de faire ainsi de l’éducation un levier pour la déstigmatisation en plus d’une aide aux études à l’image de notre pleine citoyenneté.

LE TRAVAIL : Comme les études, le milieu du travail est encore un lieu d’exclusion, car nos valeurs dominantes de performance et d’excellence favorisent le développement des problèmes de santé mentale (burn-out), mais c’est très mal vu, nous sommes perçu comme moins performants. En 2020, les experts s’entendent pour dire que la maladie mentale sera la 2e maladie la plus diagnostiquée après le cancer. C’est clair qu’une déstigmatisation majeure s’impose et que nous n’avons plus les moyens de nous mettre la tête dans le sable encore longtemps, car il s’agit d’un problème de santé sociale qui appauvrit l’ensemble de la communauté. Il faut revoir nos valeurs et pour ma part, je suis persuadé qu’il est plus sain de faire parti d’une société qui évolue, qui progresse et qui valorise le citoyen qui réussit sa vie plutôt que celui qui réussit DANS la vie. Comme aux études, j’ai vécu une rechute dans mon milieu de travail, en vivant secrètement avec ma problématique et je suis allé en congé de maladie avec un manque de suivi lors de mon retour. Et à mon retour, ce n’était pas un accueil comme dans l’annonce télé avec plein de ballons et de compassion. Dans mes années de travail en enseignement, j’ai vécu l’injustice, j’ai été soumis au ballottage et oui, j’ai perdu et j’ai été délogé de mon poste sans justification en ce sens. C’est un true story qui laisse un gros trou dans mon CV, mais qui ne devrait pas être une contrainte sévère à l’emploi.

C’EST PAR LA DIVULGATION ET L’OUVERTURE D’ESPRIT, QUE NOUS POURRONS FAVORISER UNE INTÉGRATION AU TRAVAIL AVEC UN POID DE MOINS SUR LES ÉPAULES QUI PERMETTRA UNE CONSTANCE AU TRAVAIL POUR LES USAGERS, CAR MON EXPÉRIENCE DE TRAVAIL EN RELATION D’AIDE ME L’A CONFIRMÉ. J’ai pu travailler dans la différence en étant moi-même et ça fait toute la différence.
Il faut une HARMONISATION collective de rentabilité pour tous qui permettra un engagement pour l’intégration dans le domaine des études et au travail des usagers. C’est avec un changement de mentalité majeure, de l’adaptation et de la créativité, que nous allons contribuer à l’intégration de la pensée écologique : Le recyclage de la richesse humaine des usagers comme une rentabilité collective. Au début de l’ère écologique nous étions réticents et aujourd’hui, c’est une réussite de participation citoyenne DONC, je crois qu’on peut faire aussi bien sinon mieux quand on parle d’être humain dans le besoin.

C’EST PLUS VALORISANT SOCIALEMENT DE RÉCUPÉRER LE POTENTIEL DES USAGERS PAR L’ENTREMISE D’UNE INTÉGRATION ÉQUITABLE AUX ÉTUDES ET AU TRAVAIL QUI SONT DES RICHESSES NATURELLES HUMAINES OUVRANT LA VOIE À UN HUMANISME CITOYEN ET À UNE MEILLEUR SANTÉ GLOBALE POUR UNE SOCIÉTÉ À LA SANTÉ PRÉCAIRE À PLUSIEURS NIVEAUX.

2- Quels sont les enjeux ?
Avoir plus de soins et de services dans la communauté. C’est grâce à de l’aide professionnelle à domicile et à une aide professionnelle aux usagers à l’interne qu’en 2010, après plusieurs rechutes menant à 11 hospitalisations en institution psychiatrique à HLHL en 18 ans que le cours de ma vie a changé et maintenant je suis animé par l’espoir, ce qui m’aide à établir un autre plan de vie qui me convient et qui respecte ma santé. Deux personnes sont, à mes yeux, très significatives dans ce changement. Ils se se reconnaîtront, car ils portent le même prénom. Pendant toutes ces années, j’ai eu trois psychiatres dans mon histoire de cas et ce fût une chance car j’ai eu les meilleurs spécialistes en la matière.

Pour ma part, la divulgation de ma maladie fait partie du rétablissement L’implication citoyenne complète et concrète ne se fait pas en coupant des professionnels de soutiens aux usagers sur le terrain, c’est en fait un frein à la pleine citoyenneté. Comment peut-on bénéficier des meilleurs soins et services avec des coupures de postes sur le terrain quand on considère l’augmentation des problèmes de santé mentale? Il faut investir et valoriser le secteur des ressources communautaires en santé mentale. Plus de pairs-aidants en santé mentale dans le secteur public et communautaire. Pour ce faire, il faut plus d’implication politique et économique sur le terrain pour développer la pleine citoyenneté

- On considère la « citoyenneté active » ou la « participation citoyenne » comme l’exercice des droits civils, sociaux et politiques, et des responsabilités qui y sont associées (O’Neill, 2006, p.5)
- En faite, c’est un projet de responsabilisation qui doit passer par tous et chacun, car nous sommes tous concernés et si ont veut augmenter l’autogestion de la santé globale des usagers, il faut qu’il y ai un accompagnement d’influence qui suscite l’intérêt de collaboration dans un plan de soins qui doit tendre vers un plan de vie dans un renforcement positif favorisant l’autonomie des usagers selon leur capacité.

- Des mesures légales moins restrictives sont nécessaires, en ce qui concerne les contraintes pour les prestations de solidarité sociale lors de situations d’invalidité suivies de retour aux études et au travail. Ces contraintes font en sortes que les usagers ne se sentent pas encouragés à se prendre en main afin de devenir ou redevenir des contribuables. Le coté financier est un élément fondamental dont les bases doivent être révisées, car les usagers sont souvent aux prises avec des problèmes financiers

3- Quelles sont les perspectives d’avenir ?

Il existe une chance de faire de la pleine citoyenneté un moyen potentiel d’employabilité qui va profiter à toute la société et ainsi retrouver une rentabilité bien répertoriée.

« DÉFI DÉCHET, DÉFI D’AVENIR » EST UN PROJET DE LA VILLE DE MONTRÉAL QUI AVEC PLUS D’IMPLICATION EST DEVENU UNE RÉUSSITE MAJEURE ENVIRONNEMENTALE DANS LES ANNÉES 90
DÉFI CITOYEN, DÉFI D’AVENIR ET PLUS D’IMPLICATION CITOYENNE EN MATIÈRE DE SANTÉ MENTALE EST UN PROJET D’UNE NOBLESSE INÉGALABLE, CAR L’ÊTRE HUMAIN POSSÈDE BEAUCOUP PLUS QUE DE LA MATÉRIALITÉ. On parle de conscience et de capacité d’aimer, car la valeur de faire ce que l’on aime devrait promouvoir l’accès aux études et au travail pour ceux qui sont déjà désavantagés. ÇA PREND UNE FORTE DOSE DE COMPASSION EN ACTION POUR CETTE RÉALISATION.
Et une campagne de SENSIBILISATION majeure pour les EMPLOYEURS afin qu’ils comprennent la réalité en SANTÉ MENTALE ET DE DONNER LA CHANCE AUX USAGERS de travailler, C’EST DE DONNER UNE NOUVELLE VIE À L’HONNEUR, permettre à ces gens D’ÊTRE FIER D’ÊTRE UN CITOYEN PLEINEMENT ACCOMPLI ET EN DEVENIR. VOILÀ LA SOCIÉTÉ À LAQUELLE JE VEUX APPARTENIR.


Bonyeu donne moé une job ! Bon employeur donne moi un EMPLOI Bonyeu!
ÇA SONNE MIEUX BON YABE DONNE-MOI UNE JOB, parce qu’un BON YABE dans notre héritage culturel rural québécois, c’est un être qui a bon cœur et qui fait tout ce qui lui est possible pour aider son prochain.

« L’Essentiel ne se trouve pas dans les techniques et les méthodes, il est dans la qualité de la présence et l’authenticité du contact, dans la clarté de l’intention et l’intensité de l’attention. » Tiré du livre de Thierry Janssen : La maladie a-t-elle un sens ?

Selon moi OUI, pour un nouveau sens à l’intégration sociale dans une pleine citoyenneté…car TRAVAIL-ÉTUDE, c’est le moteur essentiel qui nous donne une meilleur qualité de vie et nous font sentir que nous sommes des citoyens qui contribuent au mieux-être et au mieux-vivre individuel et collectif.

MERCI À VOUS TOUS D’ÊTRE DES CITOYENS ENGAGÉS POUR UN AVENIR MEILLEUR EN DEVENIR !



Chad Chouinard reprendrepouvoir_rp@hotmail.com
514 728-6391 p. 335
Usager/Chargé du projet l'Expérience du Rétablissement
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